Cette « lettre » est en fait un brouillon que Gilbert Simondon avait commencé à l'occasion de la création du Collège international de Philosophie, pour répondre à une circulaire de Jacques Derrida. Mais il ne l'a ni terminée ni envoyée, puisque le « brouillon » dérive en fait sur une longue réflexion sur la technoesthétique (19 pages, rédaction inachevée) que très certainement l'état de santé de Gilbert Simondon l'a empêché de mener à bien sur le moment. C'est son épouse, Michelle Simondon, qui, retrouvant cet essai après sa mort en 1989, l'a envoyé en 1991 à Jacques Derrida, ainsi qu'un texte de 1954 sur l'enseignement, en raison de leurs liens d'amitié, et en a autorisé la publication (Papiers du Collège). Malheureusement les Papiers n'ont pas donné ces précisions et ce texte est, depuis, très souvent pris à tort pour un texte que son auteur a voulu faire connaître.
Voici la lettre que Gilbert Simondon a réellement envoyée à Jacques Derrida: